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Objectifs

L’objectif scientifique du GDR MICO est de mieux comprendre les interactions en compétition dans les matériaux à fortes corrélations ainsi que d’en tirer partie.

Pour parvenir à une bonne compréhension, il est nécessaire pour chacune des problématiques présentées ci-dessous (Inhomogénéités, Transition de phases, Supraconductivité non conventionnelle), pour chaque composé, d’associer des équipes capables de synthétiser les matériaux avec une qualité bien contrôlée, de les caractériser avec les méthodes les plus pointues et de proposer des modélisations et de nouvelles pistes théoriques. Ces équipes travaillant en général dans des laboratoires différents, ont peu d’occasion de se rencontrer. Nous savons tous que par tradition la France est mal armée pour ce type de recherches transdisciplinaires, comme le montre l’absence de science des matériaux, pourtant fort bien reconnue à l’étranger. La communauté de recherche sur les phénomènes liés aux corrélations fortes en physique et chimie de la matière condensée peut apparaître comme une exception dans ce domaine, puisqu’on y observe depuis longtemps des collaborations entre chimistes, physiciens, théoriciens et expérimentateurs. En réalité, cette communauté est très éclatée entre sous thématiques qui ont peu de contacts naturels entre elles et présente des lacunes thématiques regrettable. Pour prendre un exemple récent, les chimistes et physiciens travaillant sur les oxydes ont une connaissance limitée des problématiques concernant les fermions lourds, dont la plupart sont des inter-métalliques. Pourtant, il apparaît que le composé LiV2O4 un oxyde de type spinelle possédant un réseau frustré de vanadium, présente certaines caractéristiques des fermions lourds... Il est donc essentiel pour comprendre les propriétés de ce composé de faire se rencontrer des chercheurs travaillant sur les inter-métalliques, les oxydes, les fermions lourds et la frustration magnétique. Parallèlement, la communauté française travaillant sur les fermions lourds se compose essentiellement de physiciens et manque cruellement de chimistes synthétisant de nouveaux matériaux. En effet, l’élaboration de nouvelles phases se fait essentiellement au Japon, États-Unis ou Allemagne et seul un contact régulier, tel que peut l’offrir un GDR, entre les physiciens des fermions lourds et les chimistes du solide pourra convaincre ces derniers de s’intéresser à ce type de matériaux en particulier.

La communauté a un besoin réel de structuration au niveau national, tout comme cela est assuré au niveau local sur le plateau de Saclay/Orsay/Palaiseau par le RTRA Triangle de la Physique. Le GDR a cependant vocation à fédérer les activités au niveau national en associant des laboratoires complémentaires tant du point de vue des thématiques que des méthodes et techniques d’investigation (laboratoires de chimie à Bordeaux, Nantes, Caen, Toulouse ... fort champs magnétiques à Grenoble et Toulouse etc). Nous sommes convaincus qu’une telle association ne peut que renforcer l’efficacité de la recherche dans ce domaine.

Le GDR MICO se positionne résolument de façon transversale par rapport à des GDR avec des objectifs plus appliqués, existants ou en projet, comme le GDR thermoélectricité ou le projet de GDR multiferroïque. En effet, notre objectif est clairement d’atteindre une compréhension au niveau fondamental des aspects de corrélations fortes en se concentrant sur l’étude de quelques cas bien identifiés et en confrontant les méthodes, résultats et concepts développés par les diverses communautés composant le GDR.

Enfin, un des objectifs essentiels du GDR MICO sera la formation des jeunes (et moins jeunes) chercheurs, doctorants et post-doctorants. Il devient de plus en plus difficile de donner une vision globale de l’état de la recherche dans un domaine pluridisciplinaire évoluant très rapidement. Un GDR comme celui projeté ici est sans nul doute l’un des rares lieux où il reste possible de le faire. Naturellement, nous proposons d’organiser une école lors de la deuxième année d’existence du GDR. Néanmoins, il nous semble que les réunions scientifiques nationales annuelles, de durée relativement longue (3-4 jours) sont le lieu de rencontres privilégiées entre chercheurs confirmés et débutants, et permettent à ces derniers de présenter leurs travaux et de confronter leurs résultats dans un contexte constructif. Elles nous apparaissent donc comme un outil particulièrement efficace pour la formation des jeunes chercheurs.

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